Catégorie : Revue de presse

Fin de présidence de l’ASA « Vivre avec la mer »

Le 12 août 2006 j’ai été élu syndic, Le 11 août 2007, j’ai été élu président de L’ASA de défense contre la mer de HAUTEVILLE-SUR-MER, le 25 juillet 2015 président de l’ASA « Vivre avec la mer ».

Voilà 17 ans que je préside des ASA. Quelle aventure ! Lors du conseil syndical du 31 août 2024 je ne présenterai plus à la présidence.

17 années d’engagement intense pour contribuer, face aux assauts de la mer, à apporter des réponses de court terme et préparer l’avenir. Quelles complexités ! mais dorénavant un chemin est tracé.

Une nécessité, réduire notre vulnérabilité.

Alors que nous avons connu une succession de perturbations pluvieuses parfois intenses, de tempête CIARAN, début novembre 2023 avec des vents de plus de 140 km/h, nos ouvrages ont été fortement sollicités. Bien heureusement, ils ont assuré encore leur fonction. Pour éviter des catastrophes futures, le meilleur niveau de protection adapté doit être réalisé dans les délais les plus courts.

Sommes- nous enfin arrivés au rendez-vous pour des investissements majeurs nécessaires à notre protection ?

Oui, la signature de l’avenant n°1 PAPI du 13 décembre 2023 nous laisse entrevoir une issue notamment à travers l’action 7 .01 intitulée dorénavant préfiguration et réalisation du système d’endiguement de Montmartin-sur-Mer et Hauteville-sur-Mer horizon 2026.

Rétrospective :

En 2014, lors de sa création, l’ASA « Vivre avec la mer » a déterminé son périmètre en s’appuyant sur un territoire à protéger avec des ouvrages de protection. Elle a cherché à éclairer des opérations à travers la préfiguration d’un programme d’action de prévention des inondations (PAPI). Celui-ci a été repris et enrichi par les communautés de communes successives ouvrant à différentes études et consolidations.

En 2024, 10 ans après, à travers l’action 7 0.1 du PAPI l’heure est à la valorisation des fruits des études, des connaissances engrangées, des règlements et responsabilités nouvelles. Un cycle opérationnel s’articulant autour d’un système d’endiguement se présente à nous.

Le système d’endiguement la réponse à la stratégie de protection de nos biens

Aujourd’hui lorsque sont définis en même temps une zone protégée, des ouvrages de protection, un niveau de protection, on parle d’un système d’endiguement. La Communauté de Communes Coutances Mer et Bocage bouclera prochainement un système d’endiguement nous concernant directement. En effet, la mise en œuvre de ce système d’endiguement, correspondant à la zone à protéger du périmètre de l’ASA « Vivre avec la Mer ». Il entrainera des investissements majeurs pour garantir le niveau de protection attendu. Le coût de ce système d’endiguement, comprenant la reprise et le confortement de l’actuelle digue des Garennes et la mise en conformité́ des autres ouvrages à savoir la digue d’Hauteville, la digue de Montmartin et la digue de la porte à flot, est en cours d’évaluation. Il nécessitera des fonds importants d’accompagnement.

Un cofinancement à prévoir

Compte tenu de la pertinence de la stratégie de protection, il est légitime et opportun pour l’ASA de soutenir financièrement ce système d’endiguement. 60 000 € sont déjà actés dans le budget 2024. Les budgets 2025,2026 et au-delà devront tenir compte de ces besoins financiers. L’avenant n°2 du PAPI viendra confirmer cette approche.

Un questionnement

Dans la perspective d’un « Système d’endiguement » classé en 2026, pour les propriétaires comme pour l’État se pose la question du rôle de l’ASA pour les années à venir. Une fois le SE classé l’ASA n’aura théoriquement plus de raison d’être car perdant l’objet pour lequel elle a été constituée. Ce qui constitue un motif permettant aux propriétaires ou au préfet de la dissoudre.

Les membres du conseil syndical sont convaincus que l’ASA doit perdurer avec une capacité financière intacte
L’ASA a toujours apporté une plus-value pour les actions opérationnelles : Rechargement en sable, digue des Garennes transitoire, …en étant notamment un levier actif dans le processus décisionnel de la gestion du trait de côte , en orientant l’utilisation de notre fond de réserve sur des projets majeurs de défense contre la mer.

Les raisons de fond qui ont présidé à la création de l’ASA, à savoir la protection des personnes et de nos biens, demeurent pleinement d’actualité.

Soyez certain que je continuerai à porter cette cause du « Vivre avec la mer ».

Pierre-Marie LAMELLIÈRE

Manche Libre du 9 août 2019 : Érosion côtière : en plein tour de France des littoraux, un député s’arrête à Coutainville

Au centre, Edith Harzic, Sous-préfète de Coutances, Christian Goux, vice-président au GEMAPI, Jackie Bidot président de Coutances Mer et Bocage et Stéphane Buchou, député de la 3e circonscription de Vendée, entourés de leurs collaborateurs. Une réunion qui s’est tenue jeudi 8 août 2019 à l’école de voile d’Agon-Coutainville.

Jeudi 8 août 2019, le député LREM Stéphane Buchou, député de la 3e circonscription de la Vendée et membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, est venu à Agon-Coutainville (Manche) dans le cadre de son tour de France des littoraux.

Stéphane Buchou, député En Marche de la 3e circonscription de la Vendée, membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, est venu jeudi 8 août 2019 à Agon-Coutainville (Manche) dans le cadre de la mission parlementaire « sur l’adaptation des territoires littoraux face à l’évolution du trait de côte ».

Plusieurs visites sur le terrain

L’objectif de cette journée a été de présenter à Stéphane Buchou l’ensemble des actions envisagées et celles qui ont été réalisées depuis de nombreuses années en matière de gestion des risques littoraux.

Lors de cette visite, le député a découvert : la Samaritaine, à Lingreville, la digue des Garennes, à Hauteville-sur-Mer, la Pointe de Montmartin-sur-Mer, la dune de la Poulette d’Agon-Coutainville, la cale de Gonneville de Blainville-sur-Mer, ainsi que les géotubes, de Gouville-sur-Mer.

Un tour de France des littoraux

Stéphane Buchou réalise un tour de France des littoraux. Parmi ses destinations, il a choisi de s’arrêter à Agon-Coutainville. Son équipe et lui travaillent sur l’écriture d’un texte de loi à propos de l’érosion côtière. Le rapport sera prochainement rédigé et émis en consultation. Agon-Coutainville servira d’exemple à la rédaction du rapport. La mission du député est selon lui de « faire une loi pour les territoires, donc de rencontrer et échanger avec ceux qui y vivent et qui savent« .

La sous-préfète, Edith Harzic, souligne l’importance d’une journée comme celle-ci afin d’obtenir « une caisse à outils qui s’adapte aux besoins des maires et des collectivités« .

Manche Libre du 13 juillet 2019 – Visite d’Emmanuelle Wargon dans la Manche : « La transition écologique se fait ici, localement »

Avant la signature du contrat de transition écologique, à Coutances (Manche), la secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et les élus se sont rendus lundi 8 juillet 2019, à Montmartin-sur-Mer.

Par : Davy Delmotte

Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, a signé lundi 8 juillet 2019, en fin de matinée, à Coutances (Manche), le contrat de transition écologique avec Coutances Mer et Bocage. Neuf millions d’euros seront débloqués pour financer des actions.

« Reconnaître tout ce qui a déjà été fait et permettre une accélération des actions et des expérimentations grâce à ce contrat. » La secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, Emmanuelle Wargon, s’est rendue lundi 8 juillet 2019, à Montmartin-sur-Mer (Manche) puis à Coutances, dans le cadre de la signature du Contrat de transition écologique.

Un contrat à 9 millions d’euros

Cet outil pour lequel la communauté de communes Coutances Mer et Bocage a été retenue est soutenu financièrement par l’État et une dizaine d’acteurs socio-économiques du territoire. Neuf millions d’euros sont programmés pour réaliser 26 actions. Le contrat est composé de cinq grands axes : la reconquête de la qualité des eaux, l’érosion du littoral, l’économie circulaire des ressources locales valorisées, la production des énergies renouvelables et l’éducation à l’environnement. Côté actions, une évolution des pratiques d’élevage ovins et bovins sera programmée, la station de traitement des eaux de Coutances rénovée et modernisée, ou encore des biens situés en zone à risque sur la pointe de Montmartin-sur-Mer délocalisés.

Visite du havre de la Sienne

La ministre s’est rendue avec les élus près du havre de la Sienne et à la station d’épuration de Montmartin. Différents acteurs ont pu présenter une action. La jeune association Il est encore temps Coutances s’est aussi présentée aux élus. Près du havre, la ferme du Marais est un exemple d’entreprise agricole menacée par la montée des eaux. Le contrat de transition écologique doit justement tenter de trouver une solution de relocalisation.

Le Passevin, canal inondé et source de conflits – Ouest France du 5 décembre 2018

Coutançais. Le Passevin, canal inondé et source de conflits

Depuis 1995, une grande partie du Passevin n’est plus entretenu, entraînant des inondations fréquentes. Les riverains demandent que les autorités procèdent à des opérations de curage. 
Depuis 1995, une grande partie du Passevin n’est plus entretenu, entraînant des inondations fréquentes. Les riverains demandent que les autorités procèdent à des opérations de curage.  | DR

Sur le domaine familial, dans les marais d’Annoville, Anastase Bouet pêchait et chassait depuis tout petit. Plusieurs hectares de terrain dans lesquels il a passé toute sa vie. Un écosystème, également, qu’il a vu évoluer au fil des décennies. Aujourd’hui, il constate les dégâts :  « Les arbres sont pourris, tout est mort, l’eau est croupie » , lance-t-il d’un ton désabusé, qui trahit plusieurs années de combat. Le responsable de ce paysage : le canal du Passevin. Creusé en 1803 pour assécher les marais alentour et rendre les terres cultivables, ce cours d’eau est aujourd’hui la source de tous les litiges. D’abord querelle de voisinage, l’affaire a pris de l’ampleur et concerne désormais l’État, attaqué en justice.

Un curage nécessaire

Le Code de l’environnement stipule que les cours d’eaux non-flottables et non-navigables sont régis par le droit privé. Autrement dit, ils appartiennent aux riverains. C’est le cas du canal du Passevin, propriété de plusieurs habitants, de Lingreville, où il prend sa source, jusqu’à Montmartin-sur-Mer, où il débouche dans le havre de Regnéville. Tous ont donc la charge de son entretien. Mais les problèmes persistent.  « Il faut faire des travaux sur toute la longueur du canal » , s’acharne Anastase Bouet. 

Une observation partagée par Franck Lemonnier, chargé de la qualité des eaux au Comité régional conchylicole (CRC).  « Le canal du Passevin, c’est un cours d’eau à pente douce, il doit donc être curé régulièrement. » Mais qui peut s’en charger ?  « La préfecture possède la compétence de police de l’eau. »

Un pouvoir auquel a fait appel Anastase Bouet en 2015. Il essuie les rejets de la préfecture et se tourne alors vers la justice. En mai 2017, le tribunal administratif de Caen enjoint le préfet à réexaminer sa demande. Cinq mois plus tard, la préfecture envoie des experts de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) sur place. Conclusion : le canal  « n’est pas à plein bord et donc sans débordement [et] le travail d’entretien est conforme [au] Code de l’environnement. »

« Ils se foutent de moi ! » s’insurge Anastase Bouet, qui a vu l’affaire être classée à la suite de ce rapport. Il se tourne alors vers un expert, qui dresse en 27 pages des conclusions accablantes, loin de celles de la DDTM.  « Aucun écoulement d’eau » à un endroit,  « une hauteur d’eau de 3 cm pour 82 cm de vase » à un autre qui provoque  « la mort des arbres » . L’expert fait  aussi remarquer la nécessité « de travaux de restauration sur environ 5 km » .

Début septembre, le marais a été asséché par le beau temps et a laissé apparaître 120 cm de boue. | DR

« Les poissons crèvent »

La préfecture dit ne pas en avoir la charge. Les services de l’État ont l’obligation d’intervenir uniquement lorsqu’ils constatent qu’il n’y a aucun écoulement. Le Passevin  « s’écoule moins bien qu’il y a un siècle, mais s’écoule quand même , assure Rémy Brun, chef du service environnement de la DDTM.Il faut comprendre qu’on est dans une zone marécageuse. Devons-nous assécher des marais ? Je pense que non. »

Mais pour Franck Lemonnier, la pollution du canal devrait alerter les pouvoirs publics.  « Il y a des cyanobactéries liées à la stagnation des eaux. Les poissons crèvent, il n’y a plus de grenouilles, les canards n’arrivent plus à se reproduire… »

La communauté de communes Coutances Mer et bocage (CMB) entend reprendre le dossier. «  Une étude hydraulique et géomorphologique va être lancée dans les zones blanches du territoire, dont le Passevin, en 2019 » , signale Adeline Hubert, en charge de la prévention des inondations à la CMB. Pourrait s’ensuivre quatre années de travaux, pour mettre fin à vingt ans de conflits.

La dune est renforcée grâce aux lycéens – Ouest France du 25 janvier 2019

La dune est renforcée grâce aux lycéens

Les élèves du lycée Nature, entourés de leurs professeurs, des représentants du Symel et du maire de la commune, Norbert Guilbert.
Les élèves du lycée Nature, entourés de leurs professeurs, des représentants du Symel et du maire de la commune, Norbert Guilbert. | OUEST-FRANCE

Encadrés par des représentants du Symel, Éric Neuville, coordinateur technique, et Michel David, garde du littoral, ils ont effectué un double travail. D’abord du fascinage, « c’est-à-dire de la coupe d’arbustes ligneux pour, ensuite, installer les branchages sur des surfaces en creux, où le vent s’incruste, afin de piéger le sable. Ce sable est alors retenu par ces petites branches et ainsi la dune se reconstitue », a expliqué Éric Neuville. L’autre ouvrage consiste à canaliser le public. « Pour que les gens ne se promènent pas partout et ne dégradent pas les lieux, on va aménager des sentiers et clôturer des espaces sensibles. »

Le Conservatoire agit sur ce site naturel depuis cinq ans. Et le résultat est encourageant : « Depuis 2015, on a planté environ 700 m de linéaire de ganivelles, petites clôtures en bois qui piègent le sable. Et le secteur s’est bien engraissé. Les premières ganivelles sont déjà presque toutes ensevelies sous le sable. »

Conforter la dune

Une deuxième rangée de ganivelles a été posée, juste derrière la première et ce double rempart fait grossir fortement la dune rongée par l’érosion.

« L’accès à la plage par ces petits creux va être canalisé, ajoute Michel David. On va diminuer le nombre de brèches pour conforter la dune. » Le sentier, le long du littoral, va également être réaménagé sur environ 150 m. « Ces travaux sont utiles, même si on n’a pu renforcer, pour le moment, que 200 à 300 m de dune. Ce sont de petits pas mais ils sont payants. La méthode douce pour renforcer ce littoral fonctionne bien, même s’il faut du temps. On suit les mouvements de la nature. On s’adapte à chaque lieu. Chaque secteur a besoin d’un chantier particulier. »

50 000 m3 de sable pour la Digue des Garennes- Ouest France du 15 février 2019

La digue des Garennes, à Hauteville-sur-Mer, va être consolidée par un apport massif de 50 000 m³ de sable. |

Les digues sont gérées par l’intercommunalité depuis janvier 2018. Celle des Garennes, à Hauteville, va faire l’objet d’une vaste opération d’ensablement.

Depuis toujours, les digues du littoral coutançais étaient à la charge des communes ou de l’Association syndicale autorisée (Asa) Vivre avec la mer à sa création, en 2014. Cette dernière était responsable de l’entretien des digues de Montmartin-sur-Mer (350 m) et d’Hauteville-sur-Mer (845 m). La commune de Montmartin s’occupait, quant à elle, de la digue de la Porte-à-Flot (180 m), et la commune d’Hauteville de la digue des Garennes (350 m).

Mais depuis le 1er janvier 2018 et la création de la compétence Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (Gemapi), c’est à la communauté de communes Coutances Mer et bocage de prendre en charge l’entretien des digues de son territoire. « Obligation de la Dreal » , la Direction régionale de l’environnement de l’aménagement et du logement, précise Christian Goux, vice-président chargé de la Gemapi.

Où prendre le sable ?

Pour 2019, Vivre avec la mer a proposé à CMB de réaliser un apport massif de sable pour la digue des Garennes, de sorte à ne pas avoir à réitérer l’opération chaque année. En tout, 50 000 m³ de sable, « à titre expérimental » , viendront contrer les vagues. La Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) a donné son accord. Le programme, qui s’élève à 102 149 €, sera pris en charge pour deux tiers par l’association et un tiers par CMB.

Reste à savoir où prendre cette quantité de sable. « J’avais déjà demandé que le sable soit pris dans le havre de Regnéville, ce qui permettrait d’augmenter le tirant d’eau pour les bateaux , a souligné Bernard Malherbe, maire de Regnéville-sur-Mer. Je n’ai pas eu gain de cause. »

C’est en effet à la DDTM de définir l’endroit où le sable sera prélevé. Selon Gérard Paisnel, maire d’Orval-sur-Sienne, le sable déchargé sur les dunes « remonte la Sienne .  C’est de l’argent perdu. Et ce sable empêche la navigation. Dans les années 1960-1970, un petit chalutier pouvait encore y naviguer, ce n’est plus possible aujourd’hui ».

Pour les élus, la DDTM est trop catégorique. « Selon eux, un havre a vocation à s’ensabler, point » , signale David Laurent, adjoint à la mairie de Gouville. Les travaux devraient être réalisés au premier semestre 2019.