Étiquette : Littoral

Intervention de Remy-Charles Dossin du 26 juillet 2023 lors de l’assemblée des propriétaires de l’ASA:

INTERVENTION DE M. REMY-CHARLES DOSSIN AU SUJET DE LA PORTE-A-FLOTS, A L’AG DE L’ASA « VIVRE AVEC LA MER », REUNIE LE MERCREDI 26 JUILLET 2023.
(Cf: On peut également se reporter sur le portail internet de l’ASA, rubrique porte-à-flots, pour prendre connaissance d’autres observations sur le sujet, avec beaucoup plus de détails et de photos).
 
AU SUJET DE L’OUVRAGE : Confirmant les remarques déjà effectuées en AG du 27 août 2022.
 
Cette porte-à-flot, très ancienne (1846) et rustique, dans son fonctionnement n’a pour vocation que de limiter la remontée de l’eau salée en période de grande marée.
 
L’actuelle porte-à-flots du Passevin est en fait un clapet, ce n’est pas un ouvrage porte–à-flots classique. Or ce clapet rustique, changé en 2008 est beaucoup trop lourd, et freine le débit du Passevin. L’eau du Passevin circule certes mais pas correctement et surtout beaucoup trop lentement en période de crues, ce qui provoque inévitablement des inondations en amont, et de l’eau stagnante en période de sécheresse, favorisant le développement de cyanobactéries qui peuvent engendrer des risques sanitaires !
D’autant que cette porte à flots reçoit à la fois les eaux du Passevin et celles traitées de la station d’épuration, plus éventuellement les eaux pluviales de débordement, en cas de surcharges de cette station d’épuration.
 
ABSENCE D’ENERGIE CINETIQUE :
Or pour obtenir un fonctionnement naturel de cette porte-à-flots à clapet, dans la mesure où le débit du Passevin est nul, pour cause d’envasement et de la présence de roseaux non coupés l’hiver, en amont de l’ouvrage, nous ne pouvons pas appliquer le carré de la vitesse à la masse d’eau des crues, pour permettre au clapet de s’ouvrir de quelques cm supplémentaires ! (Absence d’énergie cinétique).
Avec un courant nul, il faut donc que la masse d’eau recouvre entièrement la surface du clapet, pour l’ouvrir davantage, ce qui évidemment n’est pas du tout souhaitable, car cela entraîne un grand risque d’inondations, pour les propriétés se situant en amont et la petite route du chemin des Serceys situées à moins de 200m de la station d’épuration.
Le non curage et le non entretien du Passevin, sur la totalité de son cours, comme sur celui du Domaine Maritime après la porte-à-flots, depuis plus de 25 ans !, amplifient le phénomène de risques d’inondations. Et c’est bien pour cela qu’il convient de ne pas rajouter un obstacle supplémentaire : celui d’une mauvaise gestion de la porte-à-flots qui n’est plus adaptée à nos actuels besoins.
 
ECOULEMENT HYPODERMIQUES :
La mauvaise évacuation des eaux de surface, contribue de plus, à la remontée trop rapide de la nappe phréatique permanente. Or lorsque les eaux de débordement du Passevin rencontrent celles des remontées de la nappe, les écoulements sont principalement hypodermiques (c’est-à-dire s’attirent à la manière de deux aimants) et dans ce cas, la durée d’écoulement se rallonge considérablement et dangereusement avec les risques d’inondations déjà évoqués et participent au déchaussement de la digue de Hauteville-sur-mer.
 
CONCERNANT LE NON ENTRETIEN DU CANAL DU PASSEVIN :
Rémy-Charles DOSSIN (titulaire élu de l’ASA) est revenu sur l’historique de ce Passevin, des manquements et des blocages juridiques qui ont empêché les prises en charge de son entretien depuis 1995.
De la ferme du marais des Mares d’Annoville à la porte-à-flots, il subsiste une astreinte d’entretien du canal lié au contrat de propriété des mares d’Annoville datant de 1801.
Or, si le curage du Passevin n’est plus autorisé sur l’ensemble du parcours, l’enlèvement des atterrissements (dépôt d’alluvions) lui reste obligatoire et n’est pas effectué depuis 1995.
Si on y rajoute l’écroulement, de branches d’arbres non retirées, des roseaux et iris non coupés, des embâcles …, on comprend aisément pourquoi le Passevin ne s’écoule plus !
Et même si prochainement des interventions du plan PAPI sont retenues, pour cette section du Passevin, elles interviendront à la marge, tant que subsisteront les problèmes évoqués ci-dessus, dont des blocages juridiques.
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LE BASSIN HYDRAULIQUE QUE FORMENT LE PASSEVIN ET SES AFFLUENTS :
Pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, le Passevin et son bassin hydraulique fonctionne, non pas comme fonctionnerait un ruisseau ou une rivière, mais comme celui d’un étang !
Or pour vider un étang on utilise une trappe verticale (vanne) :
Avec une trappe soulevée à 25 cm l’étang commence à se vider et à 50 cm, il ne s’écoule pas deux fois plus vite, mais 10 fois plus vite ! Et si on soulève la vanne au-dessus de son niveau de remplissage, l’étang va se vider rapidement, même si des branches sont tombées dans son territoire, s’il y a des roseaux, des iris, un peu de vaseil se videra quand même entièrement !
C’est ce choix qui a été retenu à St Martin le Bréhal pour leur porte-à-flots automatique, depuis juillet 2020, pour le plus grand bonheur du ruisseau de Belle-Croix et de son marais !
 
CHANGEMENT DE L’ACTUELLE PORTE-A-FLOTS PAR UN OUVRAGE AUTOMATIQUE COMME CELUI INSTALLE DEPUIS JUILLET 2020 A ST MARTIN LE BREHAL DESTINE A PROVOQUER UN PHENOMENE DE CHASSE D’EAU : (Déjà évoqué lors de l’AG de 26 août 2022).
 
➪ En dessous d’un coefficient de marée de 95 l’hiver, et 98 l’été, l’actuelle porte-à-flots à clapet ne sert strictement à rien, si ce n’est à gêner, voire à bloquer l’écoulement normal du Passevin !
 
Si cette porte-à-flots était réglée, de manière automatique, comme celle de St Martin le Bréhal, trappe verticale (vanne), en fonction de la salinité de l’eau, le Passevin retrouverait un cours normal d’écoulement : porte-à-flots restant ouverte à 90 % le reste de l’année, au lieu du constat rigoureusement inverse aujourd’hui. Et le canal du Passevin se nettoierait naturellement.
Lorsque les ruisseaux du Bouillon, des Hardes et de La Nouette, prenant leurs sources à plus de 50m d’altitude apportent leurs eaux au Passevin en période de crues, il se produirait, avec la porte-à-flots automatique un phénomène de chasse d’eau qui permettrait au Passevin de se nettoyer naturellement, assurant un moindre dépôt des embâcles et surtout des limons (atterrissements).
 
C’EST CE PROJET D’UNE PORTE-A-FLOT AUTOMATIQUE QUE SOUTIENT NOTRE ASA :
Aussi notre ASA a bloqué 50.000€ de provision pour soutenir ce projet d’un changement d’ouvrage, pour un modèle présenté ci-dessus, qui a démontré depuis son efficacité.
 
Sachant que l’alimentation en électricité, pour permettre à l’ouvrage de fonctionner normalement, peut se faire soit par branchement sur la station voisine d’épuration, soit avec des panneaux solaires de dernières générations, très performants aujourd’hui et comportant l’incorporation de batteries.
 
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Manche Libre du 9 août 2019 : Érosion côtière : en plein tour de France des littoraux, un député s’arrête à Coutainville

Au centre, Edith Harzic, Sous-préfète de Coutances, Christian Goux, vice-président au GEMAPI, Jackie Bidot président de Coutances Mer et Bocage et Stéphane Buchou, député de la 3e circonscription de Vendée, entourés de leurs collaborateurs. Une réunion qui s’est tenue jeudi 8 août 2019 à l’école de voile d’Agon-Coutainville.

Jeudi 8 août 2019, le député LREM Stéphane Buchou, député de la 3e circonscription de la Vendée et membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, est venu à Agon-Coutainville (Manche) dans le cadre de son tour de France des littoraux.

Stéphane Buchou, député En Marche de la 3e circonscription de la Vendée, membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, est venu jeudi 8 août 2019 à Agon-Coutainville (Manche) dans le cadre de la mission parlementaire « sur l’adaptation des territoires littoraux face à l’évolution du trait de côte ».

Plusieurs visites sur le terrain

L’objectif de cette journée a été de présenter à Stéphane Buchou l’ensemble des actions envisagées et celles qui ont été réalisées depuis de nombreuses années en matière de gestion des risques littoraux.

Lors de cette visite, le député a découvert : la Samaritaine, à Lingreville, la digue des Garennes, à Hauteville-sur-Mer, la Pointe de Montmartin-sur-Mer, la dune de la Poulette d’Agon-Coutainville, la cale de Gonneville de Blainville-sur-Mer, ainsi que les géotubes, de Gouville-sur-Mer.

Un tour de France des littoraux

Stéphane Buchou réalise un tour de France des littoraux. Parmi ses destinations, il a choisi de s’arrêter à Agon-Coutainville. Son équipe et lui travaillent sur l’écriture d’un texte de loi à propos de l’érosion côtière. Le rapport sera prochainement rédigé et émis en consultation. Agon-Coutainville servira d’exemple à la rédaction du rapport. La mission du député est selon lui de « faire une loi pour les territoires, donc de rencontrer et échanger avec ceux qui y vivent et qui savent« .

La sous-préfète, Edith Harzic, souligne l’importance d’une journée comme celle-ci afin d’obtenir « une caisse à outils qui s’adapte aux besoins des maires et des collectivités« .

Manche Libre du 13 juillet 2019 – Visite d’Emmanuelle Wargon dans la Manche : « La transition écologique se fait ici, localement »

Avant la signature du contrat de transition écologique, à Coutances (Manche), la secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et les élus se sont rendus lundi 8 juillet 2019, à Montmartin-sur-Mer.

Par : Davy Delmotte

Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, a signé lundi 8 juillet 2019, en fin de matinée, à Coutances (Manche), le contrat de transition écologique avec Coutances Mer et Bocage. Neuf millions d’euros seront débloqués pour financer des actions.

« Reconnaître tout ce qui a déjà été fait et permettre une accélération des actions et des expérimentations grâce à ce contrat. » La secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, Emmanuelle Wargon, s’est rendue lundi 8 juillet 2019, à Montmartin-sur-Mer (Manche) puis à Coutances, dans le cadre de la signature du Contrat de transition écologique.

Un contrat à 9 millions d’euros

Cet outil pour lequel la communauté de communes Coutances Mer et Bocage a été retenue est soutenu financièrement par l’État et une dizaine d’acteurs socio-économiques du territoire. Neuf millions d’euros sont programmés pour réaliser 26 actions. Le contrat est composé de cinq grands axes : la reconquête de la qualité des eaux, l’érosion du littoral, l’économie circulaire des ressources locales valorisées, la production des énergies renouvelables et l’éducation à l’environnement. Côté actions, une évolution des pratiques d’élevage ovins et bovins sera programmée, la station de traitement des eaux de Coutances rénovée et modernisée, ou encore des biens situés en zone à risque sur la pointe de Montmartin-sur-Mer délocalisés.

Visite du havre de la Sienne

La ministre s’est rendue avec les élus près du havre de la Sienne et à la station d’épuration de Montmartin. Différents acteurs ont pu présenter une action. La jeune association Il est encore temps Coutances s’est aussi présentée aux élus. Près du havre, la ferme du Marais est un exemple d’entreprise agricole menacée par la montée des eaux. Le contrat de transition écologique doit justement tenter de trouver une solution de relocalisation.

La dune est renforcée grâce aux lycéens – Ouest France du 25 janvier 2019

La dune est renforcée grâce aux lycéens

Les élèves du lycée Nature, entourés de leurs professeurs, des représentants du Symel et du maire de la commune, Norbert Guilbert.
Les élèves du lycée Nature, entourés de leurs professeurs, des représentants du Symel et du maire de la commune, Norbert Guilbert. | OUEST-FRANCE

Encadrés par des représentants du Symel, Éric Neuville, coordinateur technique, et Michel David, garde du littoral, ils ont effectué un double travail. D’abord du fascinage, « c’est-à-dire de la coupe d’arbustes ligneux pour, ensuite, installer les branchages sur des surfaces en creux, où le vent s’incruste, afin de piéger le sable. Ce sable est alors retenu par ces petites branches et ainsi la dune se reconstitue », a expliqué Éric Neuville. L’autre ouvrage consiste à canaliser le public. « Pour que les gens ne se promènent pas partout et ne dégradent pas les lieux, on va aménager des sentiers et clôturer des espaces sensibles. »

Le Conservatoire agit sur ce site naturel depuis cinq ans. Et le résultat est encourageant : « Depuis 2015, on a planté environ 700 m de linéaire de ganivelles, petites clôtures en bois qui piègent le sable. Et le secteur s’est bien engraissé. Les premières ganivelles sont déjà presque toutes ensevelies sous le sable. »

Conforter la dune

Une deuxième rangée de ganivelles a été posée, juste derrière la première et ce double rempart fait grossir fortement la dune rongée par l’érosion.

« L’accès à la plage par ces petits creux va être canalisé, ajoute Michel David. On va diminuer le nombre de brèches pour conforter la dune. » Le sentier, le long du littoral, va également être réaménagé sur environ 150 m. « Ces travaux sont utiles, même si on n’a pu renforcer, pour le moment, que 200 à 300 m de dune. Ce sont de petits pas mais ils sont payants. La méthode douce pour renforcer ce littoral fonctionne bien, même s’il faut du temps. On suit les mouvements de la nature. On s’adapte à chaque lieu. Chaque secteur a besoin d’un chantier particulier. »

50 000 m3 de sable pour la Digue des Garennes- Ouest France du 15 février 2019

La digue des Garennes, à Hauteville-sur-Mer, va être consolidée par un apport massif de 50 000 m³ de sable. |

Les digues sont gérées par l’intercommunalité depuis janvier 2018. Celle des Garennes, à Hauteville, va faire l’objet d’une vaste opération d’ensablement.

Depuis toujours, les digues du littoral coutançais étaient à la charge des communes ou de l’Association syndicale autorisée (Asa) Vivre avec la mer à sa création, en 2014. Cette dernière était responsable de l’entretien des digues de Montmartin-sur-Mer (350 m) et d’Hauteville-sur-Mer (845 m). La commune de Montmartin s’occupait, quant à elle, de la digue de la Porte-à-Flot (180 m), et la commune d’Hauteville de la digue des Garennes (350 m).

Mais depuis le 1er janvier 2018 et la création de la compétence Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (Gemapi), c’est à la communauté de communes Coutances Mer et bocage de prendre en charge l’entretien des digues de son territoire. « Obligation de la Dreal » , la Direction régionale de l’environnement de l’aménagement et du logement, précise Christian Goux, vice-président chargé de la Gemapi.

Où prendre le sable ?

Pour 2019, Vivre avec la mer a proposé à CMB de réaliser un apport massif de sable pour la digue des Garennes, de sorte à ne pas avoir à réitérer l’opération chaque année. En tout, 50 000 m³ de sable, « à titre expérimental » , viendront contrer les vagues. La Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) a donné son accord. Le programme, qui s’élève à 102 149 €, sera pris en charge pour deux tiers par l’association et un tiers par CMB.

Reste à savoir où prendre cette quantité de sable. « J’avais déjà demandé que le sable soit pris dans le havre de Regnéville, ce qui permettrait d’augmenter le tirant d’eau pour les bateaux , a souligné Bernard Malherbe, maire de Regnéville-sur-Mer. Je n’ai pas eu gain de cause. »

C’est en effet à la DDTM de définir l’endroit où le sable sera prélevé. Selon Gérard Paisnel, maire d’Orval-sur-Sienne, le sable déchargé sur les dunes « remonte la Sienne .  C’est de l’argent perdu. Et ce sable empêche la navigation. Dans les années 1960-1970, un petit chalutier pouvait encore y naviguer, ce n’est plus possible aujourd’hui ».

Pour les élus, la DDTM est trop catégorique. « Selon eux, un havre a vocation à s’ensabler, point » , signale David Laurent, adjoint à la mairie de Gouville. Les travaux devraient être réalisés au premier semestre 2019.