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La dune est renforcée grâce aux lycéens – Ouest France du 25 janvier 2019

La dune est renforcée grâce aux lycéens

Les élèves du lycée Nature, entourés de leurs professeurs, des représentants du Symel et du maire de la commune, Norbert Guilbert.
Les élèves du lycée Nature, entourés de leurs professeurs, des représentants du Symel et du maire de la commune, Norbert Guilbert. | OUEST-FRANCE

Encadrés par des représentants du Symel, Éric Neuville, coordinateur technique, et Michel David, garde du littoral, ils ont effectué un double travail. D’abord du fascinage, « c’est-à-dire de la coupe d’arbustes ligneux pour, ensuite, installer les branchages sur des surfaces en creux, où le vent s’incruste, afin de piéger le sable. Ce sable est alors retenu par ces petites branches et ainsi la dune se reconstitue », a expliqué Éric Neuville. L’autre ouvrage consiste à canaliser le public. « Pour que les gens ne se promènent pas partout et ne dégradent pas les lieux, on va aménager des sentiers et clôturer des espaces sensibles. »

Le Conservatoire agit sur ce site naturel depuis cinq ans. Et le résultat est encourageant : « Depuis 2015, on a planté environ 700 m de linéaire de ganivelles, petites clôtures en bois qui piègent le sable. Et le secteur s’est bien engraissé. Les premières ganivelles sont déjà presque toutes ensevelies sous le sable. »

Conforter la dune

Une deuxième rangée de ganivelles a été posée, juste derrière la première et ce double rempart fait grossir fortement la dune rongée par l’érosion.

« L’accès à la plage par ces petits creux va être canalisé, ajoute Michel David. On va diminuer le nombre de brèches pour conforter la dune. » Le sentier, le long du littoral, va également être réaménagé sur environ 150 m. « Ces travaux sont utiles, même si on n’a pu renforcer, pour le moment, que 200 à 300 m de dune. Ce sont de petits pas mais ils sont payants. La méthode douce pour renforcer ce littoral fonctionne bien, même s’il faut du temps. On suit les mouvements de la nature. On s’adapte à chaque lieu. Chaque secteur a besoin d’un chantier particulier. »

50 000 m3 de sable pour la Digue des Garennes- Ouest France du 15 février 2019

La digue des Garennes, à Hauteville-sur-Mer, va être consolidée par un apport massif de 50 000 m³ de sable. |

Les digues sont gérées par l’intercommunalité depuis janvier 2018. Celle des Garennes, à Hauteville, va faire l’objet d’une vaste opération d’ensablement.

Depuis toujours, les digues du littoral coutançais étaient à la charge des communes ou de l’Association syndicale autorisée (Asa) Vivre avec la mer à sa création, en 2014. Cette dernière était responsable de l’entretien des digues de Montmartin-sur-Mer (350 m) et d’Hauteville-sur-Mer (845 m). La commune de Montmartin s’occupait, quant à elle, de la digue de la Porte-à-Flot (180 m), et la commune d’Hauteville de la digue des Garennes (350 m).

Mais depuis le 1er janvier 2018 et la création de la compétence Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (Gemapi), c’est à la communauté de communes Coutances Mer et bocage de prendre en charge l’entretien des digues de son territoire. « Obligation de la Dreal » , la Direction régionale de l’environnement de l’aménagement et du logement, précise Christian Goux, vice-président chargé de la Gemapi.

Où prendre le sable ?

Pour 2019, Vivre avec la mer a proposé à CMB de réaliser un apport massif de sable pour la digue des Garennes, de sorte à ne pas avoir à réitérer l’opération chaque année. En tout, 50 000 m³ de sable, « à titre expérimental » , viendront contrer les vagues. La Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) a donné son accord. Le programme, qui s’élève à 102 149 €, sera pris en charge pour deux tiers par l’association et un tiers par CMB.

Reste à savoir où prendre cette quantité de sable. « J’avais déjà demandé que le sable soit pris dans le havre de Regnéville, ce qui permettrait d’augmenter le tirant d’eau pour les bateaux , a souligné Bernard Malherbe, maire de Regnéville-sur-Mer. Je n’ai pas eu gain de cause. »

C’est en effet à la DDTM de définir l’endroit où le sable sera prélevé. Selon Gérard Paisnel, maire d’Orval-sur-Sienne, le sable déchargé sur les dunes « remonte la Sienne .  C’est de l’argent perdu. Et ce sable empêche la navigation. Dans les années 1960-1970, un petit chalutier pouvait encore y naviguer, ce n’est plus possible aujourd’hui ».

Pour les élus, la DDTM est trop catégorique. « Selon eux, un havre a vocation à s’ensabler, point » , signale David Laurent, adjoint à la mairie de Gouville. Les travaux devraient être réalisés au premier semestre 2019.